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Jean-Yves Noël et al., « Approche interdisciplinaire des nappes de mobilier en contexte de plateau : Mise en évidence d’un habitat de la fin du Néolithique à Gas « Les Grands Noyers » (Eure-et-Loir) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.n8rwdh
Les plateaux d'Eure-et-Loir sont particulièrement réputés pour leur couverture limoneuse parfois épaisse. Celle-ci est soumise à des processus de pédogénèse et de remobilisations naturelles (érosion/accumulation) ou artificielles (pratiques culturales intensives). La combinaison de ces processus a des conséquences majeures sur la conservation des vestiges archéologiques. Elle complique la détection, la lecture et la compréhension des sites. Du fait de leur ancienneté, les occupations du Néolithique sont particulièrement soumises à ces contraintes. C'est particulièrement le cas pour la fin de cette période chronologique qui reste mal documentée dans ce secteur géographique. Il s'agit pour l'essentiel de nappes de mobiliers, généralement appelées « épandages ». La nature des occupations (fonction, temporalité) qu'elles reflètent reste mal élucidée. Le plus souvent, elles sont considérées comme des couches remaniées ou en position secondaire. Le site de Gas " Les Grands Noyers ", localisé à la transition des plateaux de Beauce et du Hurpoix, livre ce type de vestiges, perturbés par une occupation protohistorique, elle-même peu lisible. Une approche manuelle fine des niveaux de mobilier, relevés en trois dimensions, couplée à plusieurs phases de décapage et associée à une étude géoarchéologique (analyses de micromorphologie des sols) a permis de préciser la nature des processus pédo-sédimentaires, naturels ou anthropiques, responsables de leur formation. Ces nappes seraient liées ici à une construction en terre et bois au sol construit et entretenu. Les vestiges lithiques et céramiques ainsi que les datations au carbone 14 situeraient cet habitat au début du Néolithique final soit autour de 2900 Av. J.-C