2011
Cairn
Ingrid Gilles et al., « Who likes the rebels and who likes the allegiants? The role of membership and status in the judgment of rebel attributions », Revue internationale de psychologie sociale, ID : 10670/1.n8y8e5
En situation d’échec, les explications en termes de rejet du système (attributions rebelles) sont moins bien évaluées que les explications allégeantes. Néanmoins, les rebelles peuvent parfois être valorisés, voire célébrés. Dans cette étude, nous examinons le rôle des dynamiques intergroupes dans les jugements sociaux associés à ce type d’attribution. Ainsi, 75 hommes et 75 femmes évaluent une cible féminine ou masculine qui utilise des attributions rebelles ou allégeantes pour expliquer un échec professionnel. Conformément à nos hypothèses, les résultats montrent que lorsque les participants sont issus d’un groupe considéré de haut statut, ils jugent la cible moins efficace et moins aimable lorsqu’elle est rebelle que lorsqu’elle est allégeante, mais uniquement dans le cas où elle est membre de l’endogroupe. Lorsque les participants sont issus d’un groupe considéré de bas statut, ils jugent la cible de l’endogroupe plus efficace que la cible de l’exogroupe indépendamment du type d’attribution, mais jugent la cible rebelle moins aimable que la cible allégeante, indépendamment du groupe d’appartenance. Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension des dynamiques intergroupes qui sous-tendent le jugement social des attributions rebelles et allégeantes.