Accroître l’impact perçu des associations : le rôle des mécanismes spontanés et spécifiques de gouvernance

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2023

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Guillaume Plaisance, « Accroître l’impact perçu des associations : le rôle des mécanismes spontanés et spécifiques de gouvernance », Gestion et management public, ID : 10670/1.n957dp


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Les associations voient leur rôle s’accroître dans la société, conduisant à des exigences de gouvernance et d’évaluation de leur impact de plus en plus fortes de la part de leurs partenaires. Or, la littérature dédiée à l’impact des associations est encore émergeante, d’autant plus que le concept même d’impact est subjectif et construit, notamment par les parties prenantes. Cette recherche s’intéresse alors au rôle des mécanismes spécifiques et spontanés de gouvernance dans la détermination de l’impact d’une association. Ces mécanismes se focalisent en effet sur les rapports entre les associations et leurs parties prenantes, et en particulier la confiance, la satisfaction, l’engagement et l’influence mutuels. Une approche subjective et réputationnelle du concept d’impact est retenue, combinée avec le cadre mercatique d’évaluation proposé par Rey García, Álvarez González et Bello Acebrón (2013). Le terrain correspond aux étudiants de l’Université de Bordeaux, dans la mesure où les étudiants sont connus pour un plus fort niveau d’engagement associatif que les autres générations (à l’exception des retraités). Un questionnaire leur est proposé au sujet des concepts de gouvernance, d’impact, de contribution et des quatre mécanismes de gouvernance. 311 retours ont été obtenus. La méthode d’analyse retenue est celle dite PLS-PM, Partial Least Squares – Path Modeling. La gouvernance a bien un effet sur l’impact organisationnel, tel que postulé. Ce lien direct n’est pas intégralement retrouvé dans le détail des mécanismes de gouvernance. L’impact perçu par les parties prenantes (ici, les étudiants) s’explique notamment grâce à l’engagement et à l’influence mutuels avec les parties prenantes et leur contribution. Cette étude contribue alors à la compréhension du lien entre la gouvernance et la notion d’impact associatif et propose en outre un cadre d’analyse de l’impact associatif qui peut être réutilisé par les organisations mais aussi leurs partenaires. Cette étude contribue également à la réflexion sur les relations qu’entretiennent les associations et leurs parties prenantes. Elle permet de faire émerger une vision réciproque (mutuelle) de la relation (et non plus seulement des parties prenantes vers l’association), régulièrement négligée par les recherches sur l’impact mais déjà soulignée par les travaux sur la gouvernance. Du point de vue de la gouvernance, ce travail propose de piloter les mécanismes spécifiques et spontanés. Même spontanés et en cela moins saisissables, les mécanismes qui portent sur les relations avec les parties prenantes peuvent être mobilisés et deviennent des leviers pour améliorer l’impact de l’association. Ainsi, les résultats enjoignent les associations à mettre en place d’une part une stratégie de priorisation dans la gestion de leurs parties prenantes et d’autre part une étude approfondie des mécanismes qui permettent de maximiser la contribution de chaque partie prenante à l’impact organisationnel. Une stratégie globale nierait les particularités des différentes parties. Pour mener cette étude, le questionnaire utilisé peut se révéler pertinent. Enfin, les résultats ont aussi des effets pour les parties prenantes des associations, et notamment celles qui les évaluent et les financent. La relation entretenue avec l’association est tout aussi cruciale qu’une évaluation classique. Ainsi, une approche plus subjective pourrait constituer un nouveau filtre d’évaluation.

Nonprofit organisations are playing an increasingly important role in society, and this is leading to ever greater demands from their partners in terms of governance and impact assessment. However, the literature on the impact of nonprofit organisations is still in its infancy, especially as the concept of impact itself is subjective and constructed, particularly by stakeholders. This research therefore focuses on the role of specific and spontaneous governance mechanisms in determining the impact of nonprofit organisations. These mechanisms focus on the relationships between nonprofit organisations and their stakeholders, and in particular mutual trust, satisfaction, commitment and influence. A subjective and reputational approach to the concept of impact is adopted, combined with the marketing evaluation framework proposed by Rey García, Álvarez González and Bello Acebrón (2013). The field of study was students from the University of Bordeaux, as students are known to have a higher level of involvement in nonprofit organisations than other generations (with the exception of retired people). They were asked to complete a survey on the concepts of governance, impact, contribution and the four governance mechanisms. 311 responses were received. The PLS-PM (Partial Least Squares – Path Modeling) analysis method was used. Governance does have an effect on organisational impact, as postulated. This direct link is not fully reflected in the details of the governance mechanisms. The impact perceived by the stakeholders (here, the students) is explained in particular by the mutual commitment and influence with the stakeholders and their contribution. This study therefore contributes to the understanding of the link between governance and the notion of nonprofit impact, and also proposes a framework for analysing nonprofit impact that can be reused by organisations and their partners. This study also contributes to the debate on the relationships between nonprofit organisations and their stakeholders. It allows a reciprocal (mutual) view of the relationship to emerge (and not just from the stakeholders to the nonprofit organisation), which is regularly neglected by research on impact but has already been highlighted by studies on governance. From the point of view of governance, this research proposes to steer specific and spontaneous mechanisms. Even if they are spontaneous and therefore less easy to capture, the mechanisms that relate to stakeholder relationships can be mobilised and become levers for improving the nonprofit organisation's impact. The results suggest that nonprofit organisations need to put in place a strategy for prioritising their stakeholders and an in-depth study of the mechanisms for maximising each stakeholder's contribution to the organisation's impact. A global strategy would ignore the specific characteristics of each stakeholder. The survey used to conduct this study may be relevant. Finally, the results also have an impact on the nonprofit's stakeholders, particularly those who evaluate and fund it. The relationship maintained with the nonprofit organisation is just as crucial as a traditional evaluation. A more subjective approach could therefore provide a new evaluation filter.

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