2004
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François Picard, « Le Chant du squelette (Kulou ge) », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.n9ggiw
Le "Chant du squelette" chanté par les maîtres taoïstes s'avère appartenir également à la liturgie bouddhique. On l'entonne lors des rituels dits "pour le salut universel" ce qui nous donne l'occasion de faire le point sur le rapport entre ces rituels et les différents rites "pour les morts" du bouddhisme chinois. Comme chant paraliturgique, la balade du Squelette requiert un type particulier de vocalisation, à mi-chemin entre la récitation et la chanson. Du thème de la méditation sur le squelette, nous remonterons ensuite au moine Ikkyū et par lui du Japon à la Chine, puis jusqu'en Inde. Si la thématique proprement indienne de la méditation sur l'impermanence de toute chose que représente le squelette a pu s'acclimater en Chine, c'est qu'elle retrouvait une pensée autochtone, de même que la fin de la période de jeûne de la mousson a rencontré la fête des morts.