8 juin 2022
Frédéric Héran, « L’avenir des véhicules intermédiaires », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.n9m250
En moyenne, une voiture transporte à plus de 90 % son propre poids et non des personnes ou des charges. Ce « taux de poids mort » ne cesse d’augmenter depuis 70 ans et cette tendance se poursuit aujourd’hui avec le succès croissant des SUV et des voitures électriques. Le problème s’aggrave encore avec l’extension du parc automobile mondial. Tout ceci contribue à épuiser les ressources naturelles et à accroître les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, il est temps d’envisager des modes de déplacement plus frugaux. La marche et le vélo ne permettant de réaliser que des dé-placements assez courts, il convient d’explorer les « véhicules intermédiaires », soit tous les modes individuels de moins de 600 kg entre le vélo classique et la voiture. Concrètement, il s’agit des vélos à assistance électrique, speedelecs et vélos spéciaux (pliants, cargos, tandems, tricycles, handicycles, couchés, vélomobiles, vélos-voitures…), des deux-roues, tricycles ou quadricycles motorisés avec habitacle, des véhicules ultralégers (moins de 100 kg), des voiturettes et des minivoitures.