2014
Cairn
Hélène Trouvé et al., « L'intégration des services gérontologiques en France et au Québec : le rôle des agences régionales de santé », Vie sociale, ID : 10670/1.n9x5sq
Cet article se propose de comparer, dans une perspective sociopolitique, la construction de la politique publique d’intégration des services gérontologiques en France et au Québec en mettant le focus de l’analyse sur l’action des agences régionales.En dépit de leurs différences, le Québec et la France se sont appuyés sur une même méthode, nommée prisma (Programme de recherche sur l’intégration des services pour le maintien de l’autonomie), pour mettre en place l’intégration des services à travers les « Réseaux de services intégrés pour personnes âgées » ( rsipa) au Québec et les dispositifs « Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer » ( maia) en France. Dans les deux contextes, le législateur a mandaté les agences de la santé et des services sociaux ( asss), au Québec, et les agences régionales de santé ( ars), en France, pour favoriser la mise en œuvre de cette politique publique d’intégration des services gérontologiques.La méthode prisma postule que le déploiement de réseaux de services intégrés nécessite la coresponsabilité des acteurs aux niveaux institutionnel (responsables et financeurs nationaux et régionaux), organisationnel (responsables des services d’aide et des soins) et clinique (intervenants auprès des usagers). Or, l’ensemble de ces acteurs fait appel à des modes d’organisation et de financements dont les règles n’ont pas été conçues pour favoriser l’intégration des services. Le défi posé aux agences régionales à cet égard est particulièrement considérable.