2017
Cairn
Yoshihiro Matsuura, « L’historiographie marxiste de la Révolution française dans le Japon de l’après-guerre », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10670/1.nbts9q
Le but de cet article est de comprendre les caractéristiques des études de trois historiens japonais (Kohachiro Takahashi, Michio Shibata et Tadami Chizuka), en les situant dans un contexte historique spécifique au Japon. En reprenant le point de vue du marxisme de l’école de Kôza qui avait critiqué les survivances des rapports féodaux au Japon, Takahashi proposa une interprétation unique de la Révolution, en considérant l’abolition totale de la féodalité réalisée par la politique montagnarde comme son essence. Shibata et Chizuka, malgré leurs critiques contre Takahashi, continuèrent à avoir deux points communs avec lui. D’une part, ils regardèrent jusqu’à la fin de leur vie la Révolution comme une révolution bourgeoise. D’autre part, ils continuèrent à accorder de l’importance à l’histoire comparative, notamment entre Meiji-Ishin et la Révolution française, en ayant en tête la question de ce que devait être la société japonaise.