20 décembre 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/norois.10398
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Marie Pouillès Garonzi, « Géopolitique du patrimoine culturel immatériel sur l’île de Chypre, l’exemple linguistique », HAL-SHS : géographie, ID : 10.4000/norois.10398
Cet article pose un regard géopolitique sur un élément du patrimoine culturel immatériel : la langue. Il est étudié ici sur le terrain chypriote et sous le prisme de l’hybridation. La langue est parfois un outil exclusif, qui tend à « effacer » l’autre, comme à Chypre Nord où les autorités ont voulu changer la toponymie des terres septentrionales afin de retirer le caractère hellénique de ces territoires. À ce jour, une partie de la société civile, favorable à la réunification de l’île, utilise les dialectes chypriotes comme un pont culturel entre les communautés majoritaires des deux entités de l’île. La langue est donc à la fois outil d’inclusion et d’exclusion politique, sociale et spatiale. Elle peut aussi être source de composition pour les populations minoritaires de l’île. La langue est ainsi une composante qui oblige à une grande adaptation, sous peine d’être exclu socialement et spatialement par les communautés majoritaires.