Le « populaire » comme relation de pouvoir

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2020

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France socio-histoire longue durée populaire domination résistance France socio-history long term popular domination resistance


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Gérard Noiriel, « Le « populaire » comme relation de pouvoir », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.ndi8ix


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L’article commence par évoquer les différentes manières d’écrire des histoires de France dans le champ académique français depuis le début du xxe siècle, afin de positionner la démarche socio-historique que j’ai adoptée dans ma propre contribution à ce vaste sujet. L’article poursuit en clarifiant les trois mots en apparence très simples du titre (histoire, populaire, France) car chacun d’eux peut être utilisé dans des sens très différents. Cette mise au point débouche sur une définition de l’« histoire populaire » qui ne se confond pas avec une « histoire des classes populaires ». Il ne s’agit pas de fournir une nouvelle contribution à l’« histoire par en bas » dont le modèle inégalité demeure aujourd’hui l’histoire populaire des États-Unis d’Howard Zinn. J’envisage le « populaire » comme une relation de pouvoir qui exige d’éclairer constamment les rapports qu’entretiennent les dominants et les dominés, dans une perspective qui s’inspire de la dialectique des luttes de classes développée par Karl Marx, mais enrichie par les apports des sciences sociales depuis plus d’un siècle (notamment ceux des sociologues comme Émile Durkheim, Norbert Elias ou Pierre Bourdieu).

The article begins by evoking the different ways of writing histories of France in the French academic field since the beginning of the 20th century, in order to position the socio-historical approach I have adopted in my own contribution to this vast subject. The article goes on to clarify the three seemingly very simple words in the title (history, popular, France) as each of them can be used in very different meanings. This clarification leads to a definition of “popular history” that is not to be confused with “working-class history”. It is not a question of providing a new contribution to “history from below”, whose model of inequality remains today Howard Zinn’s popular history of the United States. I see “popular” as a power relationship that requires a constant clarification of the relationship between the dominant and the dominated, in a perspective that draws on the dialectic of class struggle developed by Karl Marx, but enriched by the contributions of social scientists over more than a century (notably those of sociologists such as Émile Durkheim, Norbert Elias and Pierre Bourdieu).

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