Relève à droite : Edward Heath et le parti conservateur britannique en 1969

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8 avril 2018

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Philippe Vervaecke, « Relève à droite : Edward Heath et le parti conservateur britannique en 1969 », Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, ID : 10670/1.ne88ii


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Élu à la tête du parti conservateur en 1965, Edward Heath voit son parti essuyer une deuxième défaite électorale en 1966. Entre 1966 et 1970, date à laquelle il mène son parti à la victoire, Heath mène une politique de refonte du programme électoral des Tories, refonte qui allie ruptures et continuités en termes de politique économique et sociale et de relations avec la « Frange celtique » et avec l’étranger, en particulier concernant l’Europe.Issu du One Nation Group, qui fédère au début des années 1950 de jeunes conservateurs soucieux de façonner un parti apte à vaincre les travaillistes au pouvoir entre 1945 et 1951, Heath s’entoure tout à la fois de collègues chevronnés, vétérans des gouvernements Churchill, Eden, Macmillan et Douglas-Home, mais aussi de jeunes générations de tories, qui pour nombre d’entre eux ont pris part aux premiers travaux du One Nation Group.L’objectif de cette communication est de déterminer la conformité du programme conservateur avec les postulats économiques et sociaux du One Nation Conservatism. Après avoir établi le caractère disparate de ce groupe de parlementaires, on mettra en évidence l’originalité du programme de Heath, dont les projets sont en rupture avec les pratiques et les objectifs conservateurs des années 1950 et du début des années I960, préfigurant ainsi l’orientation néo-libérale sous Thatcher à partir de 1975, tout en demeurant fidèle aux préceptes du conservatisme social du One Nation Group.Dans cette relève conservatrice incarnée par Heath, on analysera également les remous occasionnés par les prises de position modernisatrices adoptées par Heath sur la question des institutions, des rapports avec l’Ecosse et le Pays de Galles, de l’immigration et des relations raciales. On s’intéressera en particulier à la rivalité entre Heath et Enoch Powell, grande figure de la frange radicale du parti, ce qui permettra de nuancer l’hypothèse d’une droitisation du parti intervenue au cours de l’année 1969 et du tout début de 1970.

This article discusses the shifts and continuities in Conservative politics in 1969, the year before the Conservative Party came back to power under the leadership of Edward Heath. The paper highlights the ambiguities of One-Nation Conservatism, to which Heath was then closely associated, and plays down the novelty of Conservative realignment with liberal économics, which the Selsdon Conference in early 1970 is often supposed to herald. The article then analyzes the impact of Powellism on party rhetoric. It underlines Heath’s careful avoidance of Powell’s racialist discourse and his reliance on law and order arguments to insist on his party’s superiority over Labour.

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