The Megalithic Framework of the Grands Causses Region, Contrasts between Densities and Voids: The Effect of Spatial Scales Le semis mégalithique des Grands Causses, des contrastes entre pleins et vides : jeux d’échelles En Fr

Résumé En Fr

The megalithic framework of the Grands Causses region contrasts between densities and voids: the effect of spatial scales rooted at the center of the megalithic axis that runs from Quercy to Ardèche is the dolmen framework of the Grands Causses region, surrounded by areas of lower density that open onto an arc-shaped void. The dense areas that persisted from the IVth to the mid-IInd mil-lennium BC reflect the degrees of anthropogenic spatial influence, with evidence of territorial components, networks, and dynamics extending to the outer limits. The effect of spatial scales and a multi-scale approach limit any biases related to the erosion of the vestiges and bring to light different aspects of the spatial contrasts between dense areas and voids. Thus, a comparison of observations reveals a spatial practice dictated by a relationship between central areas and peripheries. It consists of associating stable, central placements with other more precarious placements vulnerable to external fluctuations, continuing up to the margins and outer limits. This approach reveals these oppositions with the diversity and complementarity of spatial units. At the local and sub-regional level with the Larzac case study, as well as in other zones of analysis around the Grands Causses, including the Avant-Causses, the Rougier de Camarès, the Lévézou and Ségala plateaus, there are signs of spatial dynamics that reflect instabilities, advances and retreats. Comparing the spatial scales makes it possible to go beyond the use of geographical determinants alone by considering multiple factors of spatial control during recent prehistory and up to its blind spots. The organization of agrosystems and the dynamics of anthropization are the foundations of the areas of greater density. For areas of void and low density, there is a systemic conjunction brought about by land with less potential or insufficient complementarity, remote or closed areas, obstacles relating to steep topography, basins, ridge lines, elevation, or reduced capacity of connections with diverse spaces.

Au cœur de la dorsale mégalithique qui se déroule du Quercy à l’Ardèche, le semis dolménique des Grands Causses s’im-pose, cerné de densités relâchées, ouvertes sur un « arc du vide ». Les pleins installés dans la durée, du IVe millénaire au milieu du IIe, reflètent les degrés de l’emprise spatiale anthropique avec les signes de composantes territoriales, de réseaux et de dynamiques jusqu’à des confins. Les jeux d’échelles, l’approche multiscalaire relativisent les biais liés à l’érosion des vestiges et éclairent différents aspects des contrastes spatiaux entre pleins et vides. Ainsi, par la confrontation des observations, est révélée une pratique de l’espace dictée par une relation entre centres et périphéries. C’est l’association d’occupations plus stables et polarisantes à d’autres, davantage précaires, sensibles aux fluctuations de la conjoncture, jusqu’à des marges, des confins. Cette approche dévoile ces oppositions avec la diversité et la complémentarité d’unités spatiales. De l’échelle locale et infrarégionale avec l’étude de cas du Larzac, jusqu’à d’autres rayons d’analyse au pourtour des Grands Causses, comme les Avant-Causses, le Rougier de Camarès, les plateaux du Lévézou et du Ségala, ce sont les signes de dynamiques spatiales, reflets de leurs aléas, avec leurs avancées ou leurs reflux. Le croisement des échelles permet de dépasser la prévalence des seuls déterminants géographiques en mobilisant les facteurs multiples du contrôle spatial durant la Préhis-toire récente jusqu’à ses angles morts. L’organisation des agrosystèmes, les dynamiques de l’emprise anthropique fondent les pleins mégalithiques. Pour les vides et les faibles densités, c’est une conjugaison systémique qui agit par les moindres potentialités des sols, l’insuffisante complémentarité des terroirs, l’éloignement, la fermeture, l’obstacle de reliefs encaissés, de bassins, de lignes de crêtes, de l’altitude, de faibles capacités de relations avec des espaces variés.