Note de recherche. Difficultés, enjeux et bénéfices du récit ethnographique au sein d’une institution de réinsertion familiale (Liège, Belgique)

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1 janvier 2022

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N° 10 (2021-2022) / Issue 10 (2021-2022)

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Charlotte Simon, « Note de recherche. Difficultés, enjeux et bénéfices du récit ethnographique au sein d’une institution de réinsertion familiale (Liège, Belgique) », AnthropoChildren, ID : 10.25518/2034-8517.3584


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Utiliser le terme restitution en anthropologie pour désigner le processus par lequel le chercheur expose ses hypothèses, ses réflexions et, à terme, son analyse aux acteurs concernés pose problème au niveau sémantique. En effet, l’anthropologue ne restitue pas quelque chose qu’il aurait volé, mais partage ses découvertes sur le terrain avec les personnes qu’il a rencontrées au fil de celui-ci. C’est pourquoi je vais privilégier l’expression « récit d’enquête » (Bizeuil 1998) ou « récit ethnographique ». Au travers de cet article, j’exposerai une de mes expériences de terrain mené dans le cadre de mon parcours académique, en me focalisant plus particulièrement sur les récits d’enquêtes que j’ai menés. Je décline cette expression au pluriel car j’ai réalisé plusieurs récits ethnographiques intermédiaires, avec les personnes travaillant au sein d’une institution de Réinsertion Familiale (RF), ainsi qu’avec le directeur de l’institution à Liège (Belgique). De plus, j’ai réalisé mon récit ethnographique final en deux temps. Le premier, sous forme écrite, était une adaptation de mon rapport de stage (demandé dans le cadre de mon cursus). Il n’était en effet pas possible de transmettre le document tel quel. Certains termes et concepts anthropologiques devaient être explicités. De plus, je devais nuancer, reformuler quelques-uns de mes propos afin de ne pas blesser ou « braquer » certains membres du RF. Je ne voulais pas prendre le risque de réaliser mon second récit ethnographique final dans un climat tendu. Ce dernier fut réalisé sous forme d’un exposé suivi d’une discussion avec les membres de l’institution. J’ai ainsi pu recueillir leurs ressentis de vive voix.

Research note. Difficulties, stakes and benefits of the ethnographic narrative within a family reintegration institution (Liege, Belgium). Using the term restitution in anthropology to denotes the process by which the researcher exposes his hypotheses, his reflections and at the end his analysis to the actors concerned, poses a problem at the semantic level. Indeed, the anthropologist does not restore anything that he would have stolen but shares his discoveries on the stop with the people he met over the course of it. That is why I prefer the expression of investigation account (Bizeuil 1998) or the one of ethnographic account. Through this article I will expose one of my field experiences realized within the framework of my academic career, by focusing more particularly on the stories of investigations that I led there. I put this expression in the plural because I have realized several intermediate ethnographic stories, with people working at the Family Rehabilitation (FR) as well as with the director of the institution. Moreover, I have realized my final ethnographic account in two stages. The first one, in a written form was an adaptation of my internship report (requested as part of my curriculum). Indeed, I couldn’t transmit the document as it was. Some terms and anthropological concepts had to be discussed. In addition, I had to qualify, rephrase some of my remarks so as not to upset or put some members of the FR back. I didn’t want to take the risk of making my second final ethnographic account in a tense climate. This was done in the form of a presentation followed by a discussion with the members of the institution. So, I was able to collect their feelings in person.

Nota de investigación. Dificultades, problemas y ventajas de la narrativa etnográfica en una institución de reinserción familiar (Lieja, Bélgica). Utilizar el término restitución en antropología para designar el proceso por el cual el investigador expone sus hipótesis, sus reflexiones y finalmente, su análisis a los actores involucrados, plantea problema al nivel semántico. En efecto, el antropólogo no restituye algo que habría robado, sino que comparte sus descubrimientos en el trabajo de campo con las personas que encontró en el curso de éste. Es por eso utilizo la expresión de “relato de encuesta” (Bizeuil 1998) o la de “relato etnográfico”. A través de este artículo voy a exponer una de mis experiencias de trabajo de campo realizado en el marco de mi trayecto académico, enfocándome más particularmente sobre los relatos de encuestas que llevé allí. Pongo esta expresión en el plural porque realicé varios relatos etnográficos intermedios, con las personas que trabajaban en Reintegración Familiar (RF), así como, con el director de la institución en Lieja, Bélgica. Además, realicé mi relato etnográfico final en dos tiempos. El primero, bajo forma escrita, era una adaptación de mi informe de prácticas (pedido en el marco de mis estudios universitarios). En efecto, no podía transmitir el documento tal cual. Ciertos términos y conceptos antropológicos debían ser explicitados. Además, debía matizar, reformular a algunas de mis intenciones con el fin de no lastimar o transformar a ciertos miembros del RF. No quería tomar el riesgo de realizar mi segundo relato etnográfico en un ambiente tenso. Este último fue realizado en forma de una exposición, seguida de una discusión con los miembros de la institución. Pude recoger así sus sentidos a viva voz.

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