Les artisans dans l'Athènes classique: Pratiques, identités et hiérarchies sociales : (VI e -IV e s. av. n.è.)

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30 juin 2023

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Valentin Viniger, « Les artisans dans l'Athènes classique: Pratiques, identités et hiérarchies sociales : (VI e -IV e s. av. n.è.) », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ng84uh


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Résumé En Fr

From an archaeological, epigraphic, iconographic, and literary corpus, we study craftmen in classical Athens. This city is particularly well documented, offering a framework of choice for such an analysis of technitai. In this thesis, we identify hierarchies between craftsmen within the workshop. Slaves, freedmen, metics, and citizens could all be skilled in a technè. The latter is acquired through an apprenticeship that may or may not have taken place within the family. The inscriptions reveal the presence of craftswomen, who are all too often overlooked in historical studies. Our research has focused on under-researched craft sectors such as clay, wood, leather, and metal. On several occasions, technè contributed to the improvement of social conditions by manumission slaves or granting privileges to metics. The workshop was the place where craftsmen worked. However, it was also the setting for inequalities between technitai. The boundary between the oikos and the workshop was sometimes blurred for the less well-off cheirotechnai. Gaps between workers also widen depending on their social status, the position they hold and the level of their technè. Craftsmen also respond to demand, which varies according to economic circumstances. The latter may emphasise their social prestige. Indeed, they were likely to take part in public life and leave funerary stele honouring their skills. This synthesis aims to bring back interest to the craftsmen long forgotten by historical research.

À partir d’un corpus archéologique, épigraphique, iconographique et littéraire, nous étudions les artisans dans l’Athènes classique. De fait, cette cité bénéficie d’une documentation particulièrement riche et propice à l’étude des technitai. Nous identifions à travers ce mémoire des hiérarchies entre les artisans au sein de l’atelier. Esclaves, affranchis, métèques et citoyens peuvent tous maîtriser une technè. Cette dernière s’acquiert au cours d’un apprentissage, réalisé ou non au cœur de la famille. Nous discernons à travers les inscriptions la présence d’artisanes trop souvent négligées dans les études historiques. Nos recherches se sont concentrées sur des secteurs artisanaux peu étudiés comme ceux de l’argile, du bois, du cuir et du métal. À plusieurs reprises, la technè a contribué à l’amélioration des conditions sociales par l’affranchissement des esclaves et l’obtention de privilèges pour lesmétèques. L’atelier est le lieu de travail des artisans. Cependant, il est aussi le cadre des inégalités entre les technitai. La frontière entre l’oikos et l’atelier est parfois floue pour les cheirotechnai les moins aisés. Les écarts entre les travailleurs se creusent également en fonction de leurs statuts sociaux, du poste occupé, ainsi que du niveau de leur technè. Les artisans répondent aussi à la demande qui varie en fonction des situations économiques. Ces derniers peuvent mettre en avant leur prestige social. De fait, ils sont susceptibles de participer à la vie publique et de laisser des stèles funéraires qui mettent à l’honneur leurs savoir-faire. Cette synthèse a pour but de redonner vie aux artisans longtemps oubliés par la recherche historique.

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