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Elena Stancanelli et al., « Politiques budgétaires : l’Europe empactée », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/reof.089.0143
La gestion différente de la politique économique des deux côtés de l’Atlantique, qui a caractérisé la période 2001-2003, se poursuivrait en 2004 et 2005. Aux États-Unis, en présence d’une forte amélioration des conditions monétaires, l’impulsion budgétaire très positive a été favorable à la croissance en 2003. Elle serait reconduite en 2004, accompagnant la réduction de l’output gap. La détérioration des comptes publics américains s’interromprait seulement en 2005, principalement du fait de l’effet de la croissance sur les recettes fiscales. Dans la zone euro, en phase de ralentissement en 2003, le durcissement des conditions monétaires c’est accompagné d’une politique budgétaire pro-cyclique. Néanmoins, la détérioration des soldes publics s’est poursuivie et les pays de la zone euro n’ont pas, en moyenne, respecté leurs engagements du Programme de stabilité de décembre 2002. Mais l’impact de la conjoncture en est le principal responsable, et le creusement du déficit public a été plus que compensé par l’excès d’épargne des agents privés. Le respect des clauses du Pacte de stabilité aurait bridé davantage la progression du PIB. En 2004 et 2005 le policy mix européen manquerait encore son rendez-vous avec la croissance alors que celle-ci est encore loin de son rythme potentiel en 2004 et l’atteint à peine en 2005. Face à un durcissement des conditions monétaires, l’impulsion budgétaire serait encore négative, mais plusieurs pays de la zone auraient encore un déficit nominal supérieur à 3 %.