2017
Cairn
G. Lévy, « Pourquoi le gynéco-obstétricien s’occupe-t-il des pères ? », Revue de Médecine Périnatale, ID : 10670/1.nh1zyg
Si le nombre de pères qui assistent à l’accouchement a doublé entre 1974 et 2000, il reste que ce père a encore du mal à trouver sa place. Il est plus ou moins présent dans les différentes étapes de la grossesse. L’échographie semble correspondre au nouveau rituel qui permet au père d’exprimer ses émotions et d’envisager sa future place. L’incertitude engendrée par l’annonce d’une grossesse à risque accélère l’accès à la parentalité. En effet, l’homme participe de plus en plus à chaque étape décisionnelle du diagnostic anténatal. Ainsi, le GO et les soignants de la périnatalité jouent un rôle majeur dans la place attribuée au père. Cependant, les professionnels restent souvent indifférents à ses difficultés émotionnelles, et de père ignoré, il devient père écorché. Tout l’enjeu actuel porte sur la manière avec laquelle les soignants vont respecter et entendre la voix des pères. L’entretien prénatal précoce, l’haptonomie, les groupes de paroles d’hommes sont autant d’outils qui vont permettre de lui donner une place au même titre que la mère, mais différemment. La finalité pour ces parents est de permettre d’élever leurs enfants dans des conditions environnementales optimales.