Défaites et victoires de la relation de l’être humain avec la Nature à la lumière de C. G. Jung

Résumé Fr En

La nature est omniprésente dans l’œuvre de Jung. La première partie de l’article donne un aperçu du lien que l’homme Jung a entretenu toute sa vie avec tous les domaines du vivant. Puis l’interrogation porte sur le lien entre Nature et Civilisation. Avec l’évolution de la science et l’industrialisation, l’homme civilisé s’est-il éloigné de la Nature, dont les premiers hommes étaient encore proches, au point de préférer son confort à la protection de l’environnement ? Peut-on alors simplement parler d’une victoire de l’être humain sur la Nature ? Dans la mesure où, pour Jung, notre psyché est une partie de la Nature, peut-on affirmer que l’être humain est maître de sa propre nature ? La méconnaissance persistante qu’il a de lui-même ne fait-elle pas écho à l’ignorance des méfaits infligés depuis si longtemps à la Nature ?

Nature is omnipresent in Jung’s work. The first part of the article surveys the lifelong bonds that Jung, as a man, maintained with every part of the living world. The article goes on to question the connection between Nature and Civilization. Have developments in science and industry caused civilized man to become more distant from Nature, so close to early mankind ? Is civilized man more attached to his own comfort than to protecting the environment ? Can one therefore simply speak of a victory of human beings over Nature ? Insofar as our psyche is a part of Nature, for Jung, can one assert that a human being is the master of his or her own nature ? Perhaps persistent human ignorance about oneself reflects an ignorance of the offenses humans have so long infliected on Nature.