Noblesse et pouvoir dans la principauté d'Anjou-Provence sous Louis II et Louis III (1384-1434)

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2000

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Marcelle Reynaud, « Noblesse et pouvoir dans la principauté d'Anjou-Provence sous Louis II et Louis III (1384-1434) », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.nhrw86


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Malgré quelques ombres au tableau, dont la révolte de Raymond de Turenne qui désola la Provence pendant une dizaine d'années de 1388 à 1398, la noblesse du duché d'Anjou, du comté du Maine et des comtés de Provence et Forcalquier s’est ralliée au jeune Louis II et à sa mère, Marie de Blois Penthièvre et est entrée en nombre et de manière équitable dans leur conseil, creuset où doivent s'amalgamer petite et grande noblesse de tous horizons, territoires des princes et d’ailleurs (royaume de France hors apanage, Italie etc.). Pierre angulaire de cet organe de gouvernement seins pareil -qui admet aussi des ecclésiastiques et des bourgeois-barons, chevaliers et damoiseaux abordent parallèlement un cursus qui débouche pour quelques-uns sur des offices supérieurs, tel Pierre de Beauvau gouverneur de Provence en 1428. En outre en tant que milites, ils se voient confier la garde des forteresses du prince. Leur fortune ou leur infortune dépend certes de la conjoncture - guerre, crise économique et démographique - mais aussi de la faveur de Louis II et de son fils : car, si leurs gages sont irrégulièrement versés, l'accès à la puissance terrienne leur est facilitée et s'avérera parfois dangereuse à la longue pour le pouvoir. Dans le même temps, la noblesse devient créancière, compréhensive ou exigeante comme elle le fut à l’aube de la principauté. Ces liens complexes, aggravés par les absences des princes, par leurs réformes, entre autres la création du Parlement de Provence en 1415, laissent la voie ouverte à la contestation, plus sensible dans les comtés méridionaux que dans l'apanage. Si le duc d'Anjou n’a pas la justice suprême dans ses terres, le comte-roi dispose en Provence de l'arme redoutable de la lèse-majesté contre rébellions et trahisons, dont il a usé, en 1414, en faisant exécuter Reforciat d’Agoult. Par ailleurs, la définition de l’office tel que l’entend Louis II, la pratique - encore modeste - de l'anoblissement, la nécessité pour les serviteurs du prince d’être compétents «ès lois» imposent aux nobles une rude concurrence, car ils sont encore minoritaires à avoir pris leurs grades. C'est sans doute pour désamorcer le mécontentement suscité par la place occupée par les légistes dans les institutions de la Provence que Louis III admet, en 1427, quatre nobles au sein du Conseil Éminent qu’il a créé en 1424.

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