Richard Hillman, « Montaigne, Shakespeare and the Metamorphosis of Comedy and Tragedy », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.ni3ji9
Ce chapitre développe un rapport entre l’évolution de la pratique générique de Shakespeare à partir de 1600 et sa connaissance des _Essais_. En particulier, ses pièces commence à combiner des éléments comique et tragique, considérés comme opposés dans la théorie théâtrale classique, pour refléter un vision plutôt montaignienne qui présente l’expérience humaine comme composée intrinsèquement de joie et de tristesse. De ce point de vue, l’essai « Nous ne goustons rien de pur », traduit par Florio comme « We taste nothing purely », prend une importance capitale. Après avoir abordé _Hamlet_ et les dernières comédies formelles, la discussion se concentre sur les tragi-comédies, et surtout _The Winter’s Tale_ (Le conte d’hiver), dont la synthèse profonde de joie et de tristesse est mis en rapport avec quelques essais, et notamment «De trois bonnes femmes» (Of three good women), à travers des échos et allusions assez spécifiques mais inattendus.