2018
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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 18 no. 3 (2018)
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Mathieu Fernandez et al., « La terre et le béton : le projet d’urbanisme considéré sous l’angle du métabolisme territorial », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.ninacn
Cet article propose une démarche alternative de quantification en stock de la matière mobilisée par un projet d’urbanisme, dans une finalité d’amélioration du métabolisme urbain. Les études de métabolisme territorial mettent en effet l’accent sur les processus d’urbanisation qui représentent la majeure partie des flux de matières solides opérés dans les territoires en termes d’extractions directes et de production de déchets. Ici, l’objectif est de présenter une méthode quantifiant les flux liés à la réalisation d’un projet d’urbanisme – sous la forme juridique d’une zone d’aménagement concertée, outil privilégié d’urbanisme en France –, à l’échelle de son périmètre et pour sa période de mise en oeuvre. Les méthodes de quantification existantes se basent sur des informations disponibles seulement à des échelles administratives – régions, départements voire communes –, dépassant largement celle des projets d’urbanisme. Le terrain d’étude de l’article est un projet de renouvellement urbain de la métropole du Grand Paris, à Vitry-sur-Seine. En prenant en compte le sol et les artefacts bâtis dans le processus de quantification, l’originalité de la méthode consiste à obtenir des résultats sur les masses de terre et de béton mobilisés par le projet. Les résultats mettent en évidence la prédominance de ces deux matières pour des politiques visant, par exemple, à augmenter la circularité des matières en milieu urbain.