La réalité terrestre du loisir(s) comme reflets expérientiels à l’éternel loisir

Résumé 0

Introduction: L’objectif de cette présentation est de démontrer des reflets expérientiels de l’éternel loisir par l’emploi d’images successives indiquant l’avènement du Royaume des cieux étant déjà là, mais pas encore, tout en déployant la dimension esthétique de l’esprit du jeu (cf. Schiller, 1795-1796/2015). En termes théoriques, Lanfant (1972) énonce les problèmes méthodologiques d’une définition accordée au loisir(s) c’est-à-dire à l’imprécision et l’écart entre les langages populaires et scientifiques, aux jugements critiques de l’approche subjective, et finalement, à la prolifération idéologique dans l’interprétation des données empiriques du loisir(s). Il y a alors une difficulté d’un consensus sur la définition du loisir(s). Les définitions posant la question du sens sont surtout à mettre de l’avant. Ainsi, Kelly (1987) a développé le mouvement d’une théorie du loisir(s) par la création de huit métaphores pour mieux comprendre cette réalité terrestre étant un processus complexe et évolutif au lieu de le définir uniquement en termes de temps, d’activité ou de gestion qui réifient le loisir(s). Ce mouvement est conscient que le loisir(s) est conditionné(s) par la culture, l’ethnie, le sexe, les classes sociales, la famille, la religion, etc. Or, le loisir(s) est avant tout un « état de devenir » chez la personne. Comme la théorie reste ouverte, il est proposé par Deschênes (2000) une neuvième métaphore soit la reconnaissance du sacré qui montre toute la dimension sacrale du loisir(s), et, plus particulièrement, dans les manifestations sportives. Une dixième métaphore permet de prendre davantage conscience de la réalité divine du loisir(s) qui s’avère importante dans le développement d’une relation ludique entre Dieu et le pouvoir créateur de la personne (Rahner, 1968; Moltmann, 1985/1988; 1989/1993). Méthode: Kelly (1987) entend donner une explication théorique du loisir(s) – voire méta-théorique – en affirmant sa méthodologie par l’expression de « quelque chose comme ceci ». Autrement dit, chacune des métaphores suggère que si vous voyez quelque chose dans cette perspective, il peut être bien compris également de cette manière. Résultats: La description du discours contemplatif représente des expériences du sacré par l’entremise de mystiques reconnus (c.-à-d. saint Augustin d’Hippone, saint Bernard de Clairvaux, saint François d’Assise, saint Thomas d’Aquin, sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, saint Alphonse Rodriguez, saint François de Sales et sainte Thérèse de Lisieux). Ce type de discours est en correspondance avec le développement du discours séculier/post-séculier d’après la description des unités de valeur d’une enquête d’inspiration phéménologique permettant de découvrir que dans ce type de discours, les pratiquants du loisir(s) véhiculent des images communes et des catégories d’expression similaires au discours contemplatif. Conclusion/Discussion: Les personnes sont particulièrement informées que le Royaume des cieux révèle « un rassemblement festif, c’est un spectacle, c’est le festin, C’est le repas de noces, c’est le jardin, c’est la liberté, l’entrée dans le Repos de Dieu, c’est la plénitude de l’Amour » (Dufour, 1967, p. 265). Cela reprend les notions pastorales de saint Paul de Tarse évoquant qu’après la chair périssable émane le mystère de la glorification des corps spirituels dans les sanctuaires du paradis.