Folie et héroïsme chez Balzac : L’exemple du « Chef-d’œuvre inconnu » et de « La Recherche de l’Absolu »

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2021

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Chia-Ping Kan, « Folie et héroïsme chez Balzac : L’exemple du « Chef-d’œuvre inconnu » et de « La Recherche de l’Absolu » », L'Année balzacienne, ID : 10670/1.nk5x8n


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Pour Balzac, la construction romanesque ne se distingue pas de la création d’un ordre social, qui à ses yeux, est fondé sur des principes religieux et politiques traditionnels. Cette position est développée dans une série de textes, ( Le Chef-d’œuvre inconnu et La Recherche de l’Absolu, notamment) ; mais paradoxalement, bien loin de développer ce qu’on pourrait considérer comme des acquis, chez lui, la fonction esthétique est caractérisée par des échecs qui aboutissent à des situations tragiques, à une expérience de la folie, même si le « génie » de l’artiste n’est en aucune façon mis en cause. La création est donc un acte à la fois divin et diabolique, méthodique et délirant, malheureux et exaltant, plein de vie et mortifère, échec radical et réussite sublime, athée et mystique : en d’autres termes, le romancier est un « héros » qui vit un radical dépassement ; « l’héroïsme », catégorie balzacienne essentielle, entérinée par Baudelaire, Balzac la voit s’imposer dans la nouvelle société en train de naître dans et hors de son œuvre.

For Balzac, fictional construction is no different from the creation of a social order, which, in his eyes, is founded on traditional religious and political principles. This position is developed in a series of texts – Le Chef d’œuvre inconnu and La Recherche de l’absolu , in particular. Paradoxically, however, far from developing what one would assume could be taken for granted, in Balzac the aesthetic function is characterized by failures that lead to tragic situations, to an experience of madness, even if the “genius” of the artist thereby remains unquestioned. Creation is therefore an act both divine and diabolical, methodical and delusional, unhappy and exhilarating, life-enhancing and death-bearing, radically failing and sublimely successful, atheistic and mystical. In other words, the novelist is a “hero” who is radically self-surpassing ; “heroism”, an essential Balzacian category, endorsed by Baudelaire, Balzac sees as taking hold in the new society that is born within and without his work.

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