2020
Cairn
Dan Dipiero et al., « Danser jusqu’à l’effondrement. La pop festive de l’après-crise », Audimat, ID : 10670/1.nldpjs
Dan Dipiero fait de la batterie, enseigne l’histoire de la musique à l’Université de Miami et écoute surtout du jazz norvégien ou Eric Dolphy. Dans cet article, d’abord publié sur le blog Sounding Out, il s’intéresse pourtant à un tout autre répertoire, ce qu’il appelle la « pop festive de l’après-crash », celle des party anthems que les Black Eyed Peas, Ke$ha ou Miley Cyrus ont sortis voici maintenant une dizaine d’années. Dan Dipiero est sensible au mélange de malaise et de sublime qui se dégage de ces chansons. Peut-être parce qu’il vient de l’improvisation, il situe cette expérience dans un rapport au temps : la montée d’intensité bloquée sur elle-même propre aux tubes dance-pop d’après la crise de 2008 se lit comme le miroir inversé de ce que vivent les diplômés américains surendettés, privés de rapport à l’avenir par la précarité et la catastrophe climatique.