Perspectives thérapeutiques du carcinome hépatocellulaire

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2020

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Éric Assenat, « Perspectives thérapeutiques du carcinome hépatocellulaire », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.nlhv1o


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Au cours de la dernière décennie, le sorafénib a été le seul traitement systémique validé dans la prise en charge du carcinome hépatocellulaire (CHC) à un stade avancé. Récemment, il a été démontré que le lenvatinib était non inférieur au sorafénib, tandis que le régorafénib, le cabozantinib et le ramucirumab se sont révélés supérieurs au placebo en deuxième ligne après échec ou intolérance au sorafénib. En 2019, les essais d’inhibiteurs des checkpoints immunitaires (PD-1, PD-L1 ou CTLA-4) ont montré des signaux d’efficacité encourageants, mais ne sont pas à ce jour validés (du moins en France) en monothérapie en l’absence notamment de facteurs prédictifs permettant d’identifier un sous-groupe de patients répondeurs. En effet, en dehors de l’alphafœtoprotéine, qui est utilisée pour sélectionner les patients traités par le ramucirumab, aucun biomarqueur n’est disponible pour identifier les patients qui peuvent répondre à un traitement spécifique. Dans ce contexte et du fait d’une probable synergie entre les thérapies ciblées antiangiogéniques et les traitements d’immunothérapies, plusieurs essais testent actuellement cette hypothèse. Ainsi, les résultats préliminaires très encourageants de la combinaison bévacizumab et atézolizumab en phase I puis III (Imbrave 150) vont probablement conduire à un changement de standard de première ligne thérapeutique. Dans cette revue, nous allons aborder les données récentes sur ces nouvelles stratégies, ainsi que le futur rôle de ces thérapies moléculaires dans le traitement des patients atteints d’un CHC à un stade avancé.

Over the past decade, sorafenib has been the only systemic agent with proven clinical efficacy for patients with unresectable hepatocellular carcinoma (HCC). Recently, lenvatinib was shown to be non inferior to sorafenib, while regorafenib, cabozantinib, and ramucirumab were shown to be superior to placebo in patients failing sorafenib. Last year, trials of immune checkpoint inhibitors (PD-1, PD-L1 ou CTLA-4) reported encouraging efficacy signals but are not yet approved (in part due to the lack of predictive biomarkers for immunotherapy response). Indeed, apart from alpha-fetoprotein, which is used to select patients for ramucirumab, no biomarkers are available to identify patients that may respond to a specific treatment. Different synergisms have been postulated based on the potential interplay between antiangiogenic drugs and immunotherapy, with several clinical trials currently testing this hypothesis. Thus, encouraging preliminary results of phase I, III studies of bevacizumab plus atézolizumab will etablish antiangiogenics and immune checkpoint inhibitors combination in the front-line setting. In this review, we discuss the most recent data on novel strategies and targets, as well as looking ahead to the future role of molecular therapies in the treatment of patients with advanced HCC.

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