2010
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Christian de Perthuis et al., « Après Copenhague. Des engagements de réduction d'émission « à géométrie variable » », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.nlvjvb
A défaut de l'accord attendu par les européens, qui aurait comporté des engagements quantifiés ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ouvert la voie à un traité juridiquement contraignant, l'accord de Copenhague a le mérite d'intégrer les Etats-Unis et les pays émergents, ce qui n'était pas le cas pour le protocole de Kyoto. L'implication des grands émergents, notamment les " BASIC " (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine), est essentielle, car ils représentent désormais 27 % des émissions mondiales, soit à peine moins que les Etats-Unis (18 %) et l'Europe (13 %) réunis. L'évolution de leurs émissions reflète la très forte croissance de ces pays ainsi que, souvent, l'inefficacité de leurs systèmes énergétiques actuels. L'accord de Copenhague a retenu une approche différente du protocole de Kyoto, en permettant des engagements à " géométrie variable " selon les pays. Comment l'ensemble de ces engagements s'inscrit-il par rapport à l'objectif de stabilisation de la température moyenne à 2°C auquel se réfère l'accord ? Peut-on comparer les engagements pris par les différents pays en termes d'efforts ? Ceux-ci sont-ils efficacement et équitablement répartis ? Répondre à ces questions nécessite de considérer les perspectives économiques et l'évolution des systèmes énergétiques des grands pays émetteurs. Différents travaux récents de modélisation fournissent ces éléments d'appréciation.