Des idées matérialistes dans le discours officiel sur les sciences : Fontenelle à l’Académie des sciences

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2019

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Maria Susana Seguin, « Des idées matérialistes dans le discours officiel sur les sciences : Fontenelle à l’Académie des sciences », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.nmdf8u


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Résumé Fr

Des idées matérialistes dans le discours officiel sur les sciences : Fontenelle à l'Académie royale des Sciences Le cadre général de ce volume apporte une approche originale et pertinente à une question centrale dans la pensée des Lumières, qu'il s'agit d'interroger non pas tant depuis le point de vue de l'historien des idées et de la philosophie qui cherche à reconnaître l'existence d'un système cohérent (et à en préciser les contours et les idées), mais les subtiles manifestations d'une pensée qui, sans forcément être constituée en doctrine, ne cesse pour autant d'imprégner le discours savant du XVIII e siècle, mettant en place les conditions intellectuelles dans lesquelles les systèmes philosophiques peuvent par la suite trouver un cadre. Ces pages entendent justement s'intéresser à l'un de ces espaces dans lesquels les idées matérialistes s'expriment subtilement mais sûrement, celui du discours scientifique « officiel » qui, de manière paradoxale, diffuse aux yeux de tous des idées que l'on retrouve d'une manière autrement plus polémique dans des textes obligés de passer par le chemin de la clandestinité philosophique. Une précision s'impose donc, avant d'aller plus loin, à propos de ce qu'on désignera, un peu par commodité langagière (mais pas seulement), comme le « discours officiel » en sciences. De quoi parle-ton exactement ? Il ne s'agit bien évidemment pas d'aborder la question depuis du point de vue de l'historiographie des sciences, car on a depuis longtemps rejeté l'idée qu'il n'existerait qu'une version unique et univoque de l'histoire des savoirs, des institutions et des hommes qui les produisent, voire même qu'il existerait une histoire noble des grandes découvertes, et une histoire de minores, de ceux dont on aurait certainement pu se passer ou qui n'ont pas eu d'influence majeure dans le mouvement intellectuel de leur temps. D'ailleurs, peut-on parler d'histoire sans parler aussi de contingence ? Nous nous intéresserons ici au discours qui, dès le début du XVIII e siècle, se présente de lui-même comme la version des savoirs reconnue par la communauté savante, validée par le pouvoir (politique et religieux) et accepté comme telle par le public, précisément parce qu'il offre un ensemble de principes auquel on peut légitimement adhérer sans craindre de heurter ni la morale ni l'ordre publique, et plutôt conforme à l'orthodoxie religieuse

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