Les débuts de la mutualité dans le Nord de la France et en Belgique, accommodation ou résistance à la mise au travail industriel ?

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1 juin 2020

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Pierre Tilly et al., « Les débuts de la mutualité dans le Nord de la France et en Belgique, accommodation ou résistance à la mise au travail industriel ? », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/rdn.435.0399


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Résumé En Fr

The dynamism of production and consumer cooperatives and that of mutual societies in France, particularly in the North, was also found in Belgium through the Belgian cooperative movement of workers’, Christian and socialist initiatives. These movements illustrated both the abundance and the originality of the solidarity initiatives of northern workers and employers at the end of the 19th century. The Belgian and French “models” differed, however, in the degree of politicisation. In fact, while initially fraternities were part of the political opposition in France, they fell into line as the nineteenth century progressed, while Belgian cooperatives were openly involved in reformism and the search for an alternative to capitalism, or at least a reduction of its rules. The development of mutualism in the North was neither a simple paternalistic capture, nor the manifestation of the hold of the notables or the churches on the working populations. It was the result of the awareness by some of the workers, bosses and politicians of the need to manage the effects of industrialisation and wage-earning.The reformism of these aspirations found a promising ground in regions which were massively industrialised in the 19th century.

Le dynamisme des coopératives de production et de consommation et celui des mutualités en France, particulièrement dans le Nord, se retrouve également en Belgique au travers du mouvement coopératif belge d’initiative ouvrière, chrétienne et socialiste. Ces mouvements illustrent à la fois le foisonnement et l’originalité des initiatives des travailleurs et des patrons nordistes en matière de solidarité à la fin du XIXe siècle. Les « modèles » belge et français se distinguent cependant par leur degré de politisation. En effet, si initialement les fraternités s’inscrivent dans l’oppositon politique en France, elles rentrent dans le rang au cours du xixe siècle tandis que les coopératives belges s’inscrivent ouvertement dans le réformisme et la recherche d’une alternative au capitalisme, ou du moins d’un adoucissement de ses règles. Le développement du mutualisme dans le Nord n’est ni une simple captation paternaliste, ni la manifestation de l’emprise des notables ou des Églises sur les populations ouvrières. Il résulte de la prise de conscience par une partie des ouvriers, des patrons et des responsables politiques de la nécessité d’aménager les effets de l’industrialisation et de la salarisation. Le réformisme de ces aspirations rencontre un terrain porteur dans des régions massivement industrialisées au XIXe siècle.

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