Modalités et difficultés d’utilisation du Pass prévention contraception par les jeunes en Maine-et-Loire

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Charlotte Aubry et al., « Modalités et difficultés d’utilisation du Pass prévention contraception par les jeunes en Maine-et-Loire », Santé Publique, ID : 10670/1.nnh0k4


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Objectifs  : L’évaluation du Pass prévention contraception (PPC) par le conseil régional des Pays de la Loire expose un bilan favorable du dispositif par les professionnels de santé et référents PPC. Qu’en est-il des bénéficiaires ? L’objectif primaire de cette étude est d’évaluer les modalités et difficultés d’utilisation du PPC par les jeunes éligibles, scolarisés dans les établissements du Maine-et-Loire et sensibilisés au dispositif. Méthode  : Il s’agit d’une étude quantitative, de cohorte rétrospective et descriptive par questionnaire individuel, porté et anonyme. Les critères d’inclusion sont les élèves scolarisés dans les établissements du Maine-et-Loire ayant accepté la diffusion du Pass dans leur enceinte. Résultats  : Un total de 683 élèves a été inclus. La moitié d’entre eux, essentiellement des filles ( p = 0,008), issues d’établissements publics, du centre de formation pour adultes–maison familiale rurale (CFA-MFR) et des filières professionnelles ( p = 0,005) connaissaient le PPC. Plus précisément, 56 % en avaient entendu parler, mais seulement 41 % avaient bénéficié d’une explication. Un jeune sur dix se procurait seul un PPC ; 14 % l’utilisaient principalement pour une délivrance de contraceptifs sans ordonnance (préservatifs) ; 61 % des filles et 44 % des garçons estimaient ne pas en avoir besoin ( p = 10–5). Deux fois plus de filles (11 %) que de garçons estimaient pouvoir s’adresser directement au médecin traitant ( p = 0,005). Un sur quatre pensait qu’il était plus facile d’utiliser le PPC que d’aller au centre de planification et d’éducation familiale (CPEF), surtout pour les ruraux ( p = 0,02). Discussion  : L’information collective donnée au sein d’une population souvent peu concernée ou non demandeuse mériterait d’être réinterrogée. Il conviendrait de proposer de nouveaux supports de communication en adéquation avec les comportements des jeunes, mais aussi plus explicites, afin d’orienter ce public vers des professionnels libéraux référencés et d’accentuer les propositions du dispositif, avec pour objectif : une absence d’avance de frais pour les préservatifs, une incitation à pratiquer des tests de dépistage par le médecin traitant ou aux centres gratuits d’information, de diagnostic et de dépistage (Ceggid) et un élargissement de la diffusion du Pass aux majeurs de plus de 20 ans.

Introduction : The assessment made by the regional council of the Pays de la Loire states a favorable review by the health professionals and Pass referents. What about the beneficiaries? The main objective is to assess the methods and difficulties in using contraception prevention Pass by the eligible youth aware of the device attending school in the Maine-et-Loire. Method : This is a quantitative, retrospective cohort and descriptive study carried out by individual and anonymous questionnaire. The inclusion criteria are students attending Maine-et-Loire schools who agreed to raise awareness about the Pass. Results : 683 students were included. One out of two, girls mainly (P = 0.008), from the state schools and CFA-MFR (Apprentice Training Centers-Rural Family Houses), and from vocational education (P = 0.005) were aware and knew about Pass. 56% heard of it but only 41% of youth had received an explanation. 10% of the youth got hold of the Pass by themselves. 14% used it, mainly to receive contraceptives (condoms) without prescription. 61% of the girls and 44% of the boys felt they did not need it, with a significant difference between genders (P = 10–5). Twice as many girls (11%) as boys thought they could directly asked their general practitioner (GP) for contraceptives or a screening test (P = 0.005). One out of four thought it was easier to use the Pass than going to a CPEF (Family Planning Center), especially for the rural students (P = 0.02). Discussion : One should review the collective information given to a population that seems less affected or in need of it. It would be useful to offer new communication mediums that match the youth behaviour, and one that is more explicit so as to help them visiting appropriate referenced medical units and to increase offering this device since this is free of charge for condoms, to encourage young people to have their GP or CEGGID prescribe screening tests and expand the Pass outreach to adults who are over 20.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en