Au commencement était Platon. Ou du bien commun aux biens communs en droit de l’environnement

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Lorsque l’on pense aux communs, et notamment concernant les biens naturels, le réflexe est souvent de se tourner vers l’économie – et non vers le droit – et de se référer aux célèbres écrits d’Ostrom. Pourtant la philosophie est riche à ce sujet et a donné lieu à de nombreuses traductions juridiques, et ce depuis l’Antiquité. L’analyse de cette question du balancement entre approche philosophique et juridique permet d’identifier les relations intrinsèques qu’entretiennent Bien commun et biens communs. Cette relation semble pyramidale, au sommet le Bien commun commande l’utilisation et la gestion des divers biens communs, matériels et immatériels. Il nous revient donc de tenter d’identifier quels sont les biens communs en droit de l’environnement afin d’en dégager une logique en matière de gestion, autrement dit le Bien commun qui guide l’utilisation, mais aussi parfois la création, des biens communs.

When we think about the commons, and in particular about natural goods, the reflex is often to turn to economics – and not to law – and to refer to the famous writings of Ostrom. However philosophy is rich in this regard and has given rise to numerous legal translations since Antiquity. The analysis of this question of the balance between philosophical and legal approaches allows us to identify the intrinsic relationship between the common good and the common property or goods. This relationship appears to be pyramidal, with the Common Good at the top commanding the use and management of the various common goods, both tangible and intangible. It means that we have to try to identify the common goods in environmental law in order to identify a logic related to the management, in other words the Common Good that guides the use, but also sometimes the creation, of commons.