2021
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Anaïs Duhamel et al., « Regard sur l'avifaune fossile de l'Oligocène du Parc du Luberon et ses implications paléobiologiques, incluant de nouvelles données fossiles », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.nojdkg
Les Calcaires de Campagne-Calavon, formation de l'Oligocène inférieur du Luberon, enrichissent indéniablement le registre fossile mondial des oiseaux, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les oiseaux fossiles « en plaques » s'y trouvant sont tout particulièrement bien conservés et complets ou quasi complets pour la grande majorité. En plus de leur préservation exceptionnelle, les fossiles du Parc du Luberon sont tout particulièrement intéressants par la diversité qu'ils mettent en avant : un minimum de 26 espèces différentes pour moins de 30 spécimens assez bien identifiés, représentant au moins 18 familles différentes, ce qui est une représentativité très forte. De plus, ces spécimens sont souvent les plus anciens représentants connus de leurs familles respectives (ou parfois de taxons plus inclusifs). Ces fossiles sont donc d'importance primordiale, notamment pour l'estimation de l'âge de divergence de certains taxons d'oiseaux (calibration des horloges moléculaires), et plus largement pour mieux appréhender l'évolution de la morphologie et de la distribution géographique des oiseaux depuis l'Oligocène, tout en apportant des précisions sur le type de paléoenvironnement qui régnait dans cette région il y a 30 millions d'années (Ma). Ces différents aspects sont passés en revue ici, à partir des différentes publications, et aussi de données inédites, comportant six nouveaux fossiles.