20 mars 2008
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Keith Dixon, « New Labour and Devolution: radicalism or bricolage? », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.notnjc
Cet article considère que les propositions de réforme des néo-travaillistes concernant la dévolution doivent être appréhendées comme faisant partie d'une stratégie de « distinction politique » par rapport au parti conservateur, rendue d'autant plus nécessaire par la forte convergence dans la plupart des autres domaines. Après avoir retracé l'évolution du positionnement travailliste sur la question de l'autonomie de la périphérie britannique au cours du XXe siècle, l'analyse se centre sur la période contemporaine. Au cours des années quatre-vingt, le thatchérisme est de plus en plus perçu, en Ecosse comme au pays de Galles comme une doctrine étrangère (aux traditions politiques et philosophiques de ces deux pays), et cette perception renforce la détermination d'une partie de la population de desserrer, voire de rompre les vieux liens constitutionnels. C'est en tenant compte de cette contrainte, que l'on doit analyser le nouveau positionnement des travaillistes comme le parti du mouvement constitutionnel. Deux facteurs en Ecosse ont rendu la réforme constitutionnelle difficile à éviter pour les néo-travaillistes: un changement significatif en faveur de l'autonomie dans les champs intellectuel et culturel et la construction d'un « front populaire » en faveur du changement, sous la forme de la Convention Constitutionnelle Ecossaise. L'article se termine avec une discussion des positions divergentes sur cette question de Vernon Bogdanor et de Tom Nairn.