24 octobre 2019
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Nicole Fasquelle, « LES ENJEUX BUDGÉTAIRES DU VIEILLISSEMENT », Pyramides, ID : 10670/1.npp8gx
En Belgique, comme dans la plupart des pays occidentaux, la population vieillit, en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et de taux de fécondité bas depuis plusieurs décennies. Dans un pays où la protection sociale est construite sur un principe d’assurance, largement financée par les cotisations sociales, et où les régimes de retraite fonctionnent selon un principe de répartition, ce vieillissement constitue potentiellement une menace pour l’équilibre financier de la protection sociale. Proportionnellement moins d’actifs financent des dépenses plus importantes, en matière de soins de santé et de retraite, d’une population vieillissante. Cet article présente l’évaluation réalisée par le Comité d’étude sur le vieillissement du défi financier que représente à long terme le vieillissement de la population en termes de dépenses sociales en Belgique. Ces dépenses sont amenées à progresser de manière importante. En particulier, la part des dépenses sociales dans le PIB devrait augmenter de 3,5 points de pourcentage entre 2017 et 2040. Par la suite, cette part reculerait, de 1,7 point de pourcentage entre 2040 et 2070. Cette augmentation des dépenses n’est pas négligeable et nécessite un suivi attentif de la part des autorités politiques d’autant que certains risques, notamment celui d’une moindre croissance économique, pèsent sur cette évolution et que le niveau actuel de la dette et du déficit public nécessite déjà certains efforts budgétaires.