L’expérience de la frontière dans l’asile belge des religieux français (1900-1914)

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2022

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Jean-Baptiste Murez, « L’expérience de la frontière dans l’asile belge des religieux français (1900-1914) », Revue du Nord, ID : 10670/1.npsrbn


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De 1900 à 1914, environ 10 000 religieux français fuient la France et ses lois anticongréganistes et s’installent dans un pays limitrophe, la Belgique. La majorité d’entre eux se positionne le long des lignes de chemin de fer et à proximité de leur pays d’origine, sur la frontière franco-belge. Facile à franchir, administrativement et matériellement parlant, elle leur offre la possibilité de maintenir des liens avec la France et de reprendre leurs activités. Des écoles de religieux masculins s’installent dans le Hainaut ou la province de Namur et font venir des élèves de France, des sœurs reviennent quotidiennement à Lille ou Roubaix pour continuer leur apostolat, etc. Dans l’autre sens, cette facilité de franchissement permet à des supérieurs, des évêques, des officiers ou parlementaires catholiques de venir les visiter et leur témoigner leur soutien. Ainsi, certaines localités frontalières se retrouvent saturées de religieux français, comme Tournai, Virton ou Mouscron. Cette surreprésentation conduit à des passes d’armes parlementaires dans les deux pays, et même à des récriminations de catholiques belges, craignant la concurrence française. Cette situation perdure jusqu’à la première guerre mondiale, qui voit de nombreux religieux retourner dans leur pays, à la faveur d’une suspension des lois les concernant.

From 1900 to 1914, roughly 10 000 French religious fled to Belgium, to avoid the antireligious laws. The main part of these religious institutes focused on the frontier between the two states. Easy to cross, with a good railway network that linked very well the major cities, but also small towns and villages, it offered the possibility to maintain links with France. Thus, schools with French pupils were transferred in Hainaut or Namur Provinces, sisters went back daily to Lille or Roubaix to help workers, etc. This facility to cross the border also permitted bishops, catholic officers, or MPs to come from France to visit and support the religious that moved in Belgium. Yet, more than one border areas like Mouscron, Virton or Tournai, were overcrowded with French religious communities. Anticlerical Press and MPs protested, but also some Belgian Catholics, who feared competition. Finally, this situation stood still onto the beginning of World War I, which conducted many French religious to come back to their country.

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