7 novembre 2023
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Colette Morel, « Des modèles « non-montrables » ? », Photographica, ID : 10670/1.nq05ae
Entre 1996 et 2013, plusieurs sources révèlent que le peintre Balthus a eu recours à l’appareil photographique pour enregistrer les séances de pose de ses très jeunes modèles. La totalité de ce corpus, avoisinant les quatre mille clichés, n’a toutefois pas fait l’objet d’un dévoilement continu, tandis que l’historiographie paraît en faire une parenthèse parmi les outils d’atelier. Ces photographies, dont la circulation est limitée une fois leur existence connue, demeurent difficiles à montrer en raison de leur iconographie. Certains modèles, encore vivants, font valoir leur droit à l’image, tandis que les institutions et les ayants droit sont de plus en plus réticents à les reproduire ou les exposer. Ces photographies de petites filles souvent dénudées, parfois nues, invitent à réfléchir à leur rôle au sein de l’atelier. Cet article entend questionner la difficile intégration des modèles photographiques à l’œuvre balthusienne, et la possibilité d’une étude visuelle à laquelle l’image ferait défaut.