Man-animal relationships in the Pre-pottery burials at Shillourokambos and Khirokitia (Cyprus, 8th and 7th millennia cal. BC)

Résumé En Fr

On the Cypriot pre-pottery sites of Shillourokambos and Khirokitia, animal burials as well as faunal remains deposited in human burials have been discovered. At Parekklisha-Shillourokambos, which was occupied from 8300 BC to 7000 BC, a collective burial and three individual burials were brought to light in a vast manmade cavity. In the collective burial, animal remains (trophies [horns and part of the skull] of rams, deer antlers, caprine leg bones, pig bones and skulls) were deposited with the dead. Another part of the site, sector 3, produced seven individual burials as well as an 8-month-old cat, buried next to the grave of an adult human. At Khirokitia (7th millennium BC), the excavations which began in 1936, uncovered many burials, representing more than 240 individuals. These are primary burials, most of them individual. The graves were dug in the floors of habitations which continued to be occupied. In habitation element S.117 (eastern sector), one of the graves contained not human remains but a caprine of perinatal age. Other caprine burials were identified during the earlier excavations. They are situated in tholoi VII (eastern sector) and X(IV) (western sector) and contain respectively an adult animal and four young individuals. In tholos X(IV), the animal burial is found near an adult human, while in tholos VII, it is situated near the entrance. At Khirokitia, animal parts (ram trophy, fragment of deer antler, caprine horn, deer scapula) were also found in the graves of adult and immature humans. These discoveries suggest a preferential relationship between humans and certain animals and possibly a specific status for the buried animals.

Sur les sites néolithiques précéramiques chypriotes de Shillourokambos et Khirokitia, des sépultures d’animaux ainsi que des vestiges fauniques déposés dans des sépultures humaines ont été découverts. À Parekklisha-Shillourokambos, dont l’occupation s’étend de 8300 BC à 7000 BC, une sépulture collective et trois sépultures individuelles ont été mises au jour dans une vaste cavité d’origine anthropique. Dans la sépulture collective, des restes animaux (massacres de bélier et bois de daim, os des membres de caprinés, os et crânes de porc) avaient été déposés avec les défunts. Une autre partie du site, le secteur 3, a livré sept sépultures individuelles ainsi qu’un chat âgé de huit mois, inhumé à proximité immédiate d’une sépulture humaine d’adulte. À Khirokitia (VIIe millénaire av. J.-C.), les fouilles entreprises depuis 1936, ont permis la découverte de nombreuses inhumations représentant plus de 240 individus. Il s’agit de sépultures primaires, individuelles pour leur très grande majorité. Les fosses sépulcrales sont creusées dans le sol des habitations qui demeurent occupées. Dans l’élément d’habitation S.117 (secteur est), l’une des sépultures contenait non pas des restes humains mais un capriné d’âge périnatal. D’autres sépultures de caprinés avaient été identifiées au cours des fouilles anciennes. Elles sont situées dans les tholos VII (secteur est) et X(IV) (secteur ouest) et contiennent respectivement un animal adulte et quatre individus jeunes. Dans la tholos X(IV), la sépulture animale se trouve à proximité d’une sépulture humaine d’adulte tandis que, dans la tholos VII, elle est située près de l’entrée. À Khirokitia, des parties d’animaux (massacre de bélier, fragment de bois de daim, corne de capriné, scapula de daim) ont également été trouvées dans des sépultures d’adulte ou de sujets non matures. Ces découvertes suggèrent l’existence d’une relation privilégiée entre l’homme et certains animaux et permettent d’émettre l’hypothèse d’un statut particulier pour les animaux inhumés.