Friedrich Torberg : exil et retour

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2003

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Anne-Marie Corbin-Schuffels, « Friedrich Torberg : exil et retour », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10670/1.nsfn5y


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En janvier 1954, le premier numéro de la revue Forum de Friedrich Torberg paraissait à Vienne, un peu plus d'un an avant la signature du traité d'Etat par l'Autriche. Occupée par les Alliés et donc également par les Soviétiques, l'Autriche était considérée par les puissances occidentales comme un avant-poste exposé qu'il s'agissait de défendre contre l'emprise soviétique. Il n'était donc guère étonnant que le Congrès pour la liberté de la culture (Congress for Cultural Freedom, CCF) cherchât à s'implanter à Vienne, comme il l'avait fait dans plusieurs pays du "monde libre" en Europe. Après son premier congrès fondateur de Berlin en juin 1950, initiée depuis les Etats-Unis et financée par la CIA, s'était donné pour but de rassembler en Europe des intellectuels en un réseau destiné à contrer l'influence soviétique et sa propagande. Dans ce contexte, Friedrich Torberg était une personnalité que les services américains pouvaient considérer comme assez idéale pour créer à Vienne une revue du CCF. Il avait acquis à Vienne avant la guerre une certaine renommée littéraire et y conservait des relations. Ses origines juives l'avaient poussé à chercher refuge aux Etats-Unis depuis 1940 où -au plus tard en 1943 - il fut en contact avec l'OSS (Office of Strategie Services), l'ancêtre de la CIA, puis travailla pour l'OWI (Office of War Information). Il attendit 1951 pour rentrer en Autriche avec un passeport américain. Notre intérêt pour Friedrich Torberg et sa revue Forum s'inscrit donc tout d'abord dans la perspective du combat d'influence livré par les Occidentaux contre les Soviétiques dans le contexte de la Guerre froide en Europe.

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