REPORTING DISCRIMINATION IN HIGHER EDUCATION: BETWEEN SILENCE, REVELATION AND REPORTING DÉNONCER LES DISCRIMINATIONS VÉCUES à L’UNIVERSITÉ: ENTRE SILENCE, RÉVÉLATION ET SIGNALEMENT En Fr

Résumé En Fr

Following an initial ACADISCRI study on experiences of discrimination in higher education and a dedicated study day on October 18, 2022, the research project “Reporting discrimination experienced at university: Between silence, revelation and reporting” reports on the difficulties faced by students and staff in taking up discrimination reporting mechanisms and exercising their right to appeal within universities. It shows how the way in which the university field operates makes such discrimination possible, and affects individuals' ability to report it. In addition to a lack of knowledge of their rights and the mechanisms available to them, a significant proportion of students exposed to discrimination express a feeling of resignation. This feeling of powerlessness can be explained, in part, by institutional inaction, particularly in the face of sexist and sexual violence, with reports often leading to informal arrangements, with no protective measures or sanctions.

Après une première étude ACADISCRI sur les expériences de discriminations dans l'enseignement supérieur et une journée d’étude dédiée le 18 octobre 2022, la recherche « Dénoncer les discriminations vécues à l’université : Entre silence, révélation et signalement » rend compte des difficultés auxquelles les étudiants et les membres du personnel sont confrontés pour se saisir des dispositifs de signalement des discriminations et exercer leur droit au recours au sein des universités. Elle montre comment les modalités de fonctionnement du champ universitaire rendent possibles ces discriminations et pèsent sur la capacité des individus à les dénoncer. Outre une faible connaissance de leurs droits et des dispositifs à solliciter, une part conséquente des étudiants exposés aux discriminations témoigne d’un sentiment de résignation. Ce sentiment d’impuissance s’expliquerait, en partie, en raison de l'inaction institutionnelle, notamment face aux violences sexistes et sexuelles, les signalements débouchant souvent sur des arrangements informels, sans mesures conservatoires ni sanctions.