Installée avec sa famille depuis un an dans une maison durable auto-construite, une vétérinaire des Alpes-de-Haute-Provence raconte la conception et la réalisation de sa maison isolée avec de la paille

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L’informatrice habite depuis plus d’un an dans une maison auto-construite qu’elle et son partenaire ont réalisé après plusieurs formations et participations à des chantiers participatifs. En travaillant sur le projet, elle a découvert que tout doit être anticipé lorsqu’on construit une maison en paille. En tout, un an de préparation et un peu plus de trois ans de chantier ont été nécessaires. La famille habitait dans une yourte à proximité le temps du chantier. Le couple a employé la technique GREB qui consiste en une ossature de bois porteuse et de la paille en isolation. L’informatrice développe les différents matériaux présents dans la maison : balles de riz, enduits terre et enduits à la chaux. Elle explique pourquoi le couple a fait le choix de pas mettre de ventilation mécanique. Elle admet que l’auto-construction peut être difficile mais il leur paraissait évident de se tourner vers ce genre de projet : son partenaire est formé aux techniques de l'écoconstruction et avait envie d’être autonome et indépendant. L'informatrice montre les photos de chantier à l’enquêteur et en explique les étapes. Les bottes de paille ont été fournies par une amie agricultrice et l’informatrice a fabriqué de la peinture à l’argile, à la pomme de terre, à la colle de lapin pour ses parois. Elle aborde ensuite la nécessité d’être inventif avec l’éco-construction et l’importance de la recherche d’information. Elle pointe des contradictions qu’elle voit dans les constructions non-durables autour d’eux qui sont, selon elle, mal pensées. L'interlocutrice considère que la transition vers les matériaux écologiques doit passer par la mise en place de législations qui prennent en compte les différences régionales en terme de climat. Elle explique enfin pourquoi ils n’ont pas obtenu le label Passif pour cette maison.