Les « mélodrames gangstéristes » américains des années 1990 : formes "pathétiques" de la romance et de l'affect amoureux masculin

Fiche du document

Date

2014

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Antoine Gaudin, « Les « mélodrames gangstéristes » américains des années 1990 : formes "pathétiques" de la romance et de l'affect amoureux masculin », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.nt8ki8


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Au milieu des années 1990, on a vu apparaître dans le cinéma américain quelques films de gangsters qui présentaient la particularité d'approfondir – à l'aide d'insistantes solutions narratives et formelles – la question de la romance homme/femme en général, et celle du vécu affectif masculin en particulier. Ces thèmes sont bien sûr parmi les plus répandus au cinéma, et ils sont loin d'être absents de l'histoire du film criminel – même s'ils sont souvent plus en retrait dans sa subdivision « film de gangsters », qui se fonde avant tout sur la description d'un milieu. En concentrant l'analyse sur deux films représentatifs de ce petit cycle – Carlito's Way (Brian De Palma, 1993) et Casino (Martin Scorsese, 1996) – je voudrais montrer que la question amoureuse y fait l'objet d'un traitement tout à fait singulier et inhabituel. La romance n'est plus seulement un « ingrédient » du spectacle : elle tend plutôt à en devenir l'enjeu principal. Le but de cette étude n'est pas de prétendre que ces films devraient, pour cela, être requalifiés en mélodrames. Il ne s'agit pas ici de se livrer à un jeu d'étiquetage à leur sujet, mais plutôt de partir de leur identité générique manifeste (le film de gangsters, dont ils participent par leur iconographie, leurs personnages, leurs situations narratives, etc. et d'explorer les enjeux du dialogue instauré avec les codes du mélodrame – notamment avec la grammaire visuelle et sonore notamment avec la grammaire visuelle et sonore du mélodrame flamboyant de l’époque classique, et avec la tonalité subjective et fataliste du « mélodrame au masculin » que constituait le Film noir à la même époque. Mon hypothèse est qu’à l’intérieur de ces films, le rapport réflexif aux genres historiques du cinéma sert de support à une perspective critique sur le statut du pathétique sentimental à la fin du XX° siècle – dans les arts de la fiction tout du moins.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en