77. La légalité n’est pas toujours la justice

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6 juillet 2018

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Le 29 décembre 1958, les réalisateurs de la télévision française de Radio-Canada se mettent en grève. Cette grève, comme celle de l’amiante en 1949, résulte non seulement de la recherche de meilleures conditions de travail, mais d’un conflit sur la reconnaissance syndicale des employés en cause. Cette grève, comme celle de l’amiante, frappe le public, non seulement parce qu’elle le prive de ses émissions télévisées à un moment où Radio-Canada est le seul diffuseur de langue française, mais parce qu’elle donne lieu à un large mouvement de sympathie et d’appuis, notamment de la part de l’Union des artistes. Pour René Lévesque, alors journaliste et commentateur de l’actualité politique à Radio Canada, la grève des réalisateurs agit à la manière d’un révélateur ; il découvre à la fois la puissance de l’appareil politique et administratif du gouvernement fédéral et son incapacité à comprendre non seulement les revendications légitimes des réalisateurs francophones, mais aussi la sensibilité et les aspirations de ceux qu’on appelle encore les Canadiens français. C’est, pour René Lévesque, le début d’un long cheminement qui, à travers un engagement politique au sein du Parti libéral du Québec lors des élections provinciales du 22 juin 1960, dont il sortira député et ministre, le conduira progressivement à l’« Option Québec », la thèse de la « souveraineté-association », et à la fondation du Parti québécois en 1968.

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