Le mythe du « bon cacique » : Emilio Bessières y Ramírez de Arellano, grand d'Espagne accusé de faux-monnayage

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Cet article met en lumière la trajectoire d’un aristocrate espagnol, Emilio Bessières y Ramírez de Arellano, qui a été accusé de faux-monnayage en 1910. En 1891, Bessières est élu député aux Cortes dans un district rural près de Grenade en Andalousie. Même s’il n’est pas réélu, il conserve toute son autorité grâce au système clientéliste. Son procès montre l’ambivalence des intérêts locaux dans la construction de l’État espagnol contemporain au XIXe siècle. D’un côté, l’État central partage avec les pouvoirs locaux la gestion du bien public. Mais, d’un autre côté, il cherche à assumer seul cette fonction. Dans le discours des élites libérales, le cacique devient une figure archaïque, même s’il est réellement un « bon » cacique.

This article brings to light the career of a Spanish aristocrat, Emilio Bessières y Ramírez de Arellano, who was accused of counterfeiting in 1910. In 1891, Bessières is elected as deputy in a rural district near Grenada in Andalusia. Even if he’s not reelected, he keeps all his authority thanks to the clientelist system. His trial shows the conflict between local and national interest groups in the construction of the contemporary Spanish State in the 19th century. On one hand, the central State shares with local powers the management of the public good. But, on the other hand, it tries to assume this function by itself. In the speech of the liberal elites, the cacique becomes an archaic figure, even if he’s really a « good » cacique.

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