Quand les footballeuses sont des footballeurs : étude comparative de la dénomination des professionnelles de foot en français et en néerlandais

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2023

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Machteld Meulleman, « Quand les footballeuses sont des footballeurs : étude comparative de la dénomination des professionnelles de foot en français et en néerlandais », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.nubgd1


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Résumé En Fr

Based on an empirical corpus study of sports press, this chapter compares the humannouns used by Dutch-speaking Belgian and French journalists to refer to femaleprofessional soccer players. From a quantitative point of view, it shows that the use ofmasculine nouns is globally low, albeit more frequent in Dutch than in French. Thephonetic, morphological, semantic and discourse-pragmatic analysis of the nouns reveals that the use of masculine nouns depends on qualitative criteria that are different in either language. In Dutch, the use of masculine nouns is restricted to those contexts where the feminine nouns raise phonological or morphological difficulties and where the masculine forms are weak, corresponding thus to an undifferentiated representation of women’s and men’s soccer. In contrast, in French, the rare masculine forms concern nouns referring to prestigious roles and whose corresponding feminine nouns carry heavily marked feminine morphemes, suggesting thus that in this language the use of feminine and masculine human nouns corresponds to a representation of women’s soccer as the feminine practice of a men’s sport.

A partir d’une étude empirique basée sur un corpus de presse sportive, le présent chapitre compare les noms d’humains avec lesquels des journalistes français et belgesnéerlandophones désignent les professionnelles du football féminin. D’un point de vuequantitatif, il s’avère que l’emploi des formes morphologiquement masculines est plusrépandu en néerlandais qu’en français tout en restant globalement très réduit. Une analyse phonétique, morphologique, sémantique et pragmatico-discursive révèle que l’emploi de ces formes masculines s’inscrit toutefois dans des dynamiques qualitatives très différentes dans les deux langues. En néerlandais, le recours aux noms masculins s’avère largement cantonné aux cas où les marques féminines posent des difficultés phonétiques ou morphologiques et où les marques masculines sont faibles, correspondant ainsi à une représentation non différenciée du football féminin et masculin. En revanche, en français, les rares formes masculines concernent des noms qui désignent des activités prestigieuses et dont les formes féminines sont morphologiquement très marquées, ce qui suggère que dans cette langue l’emploi des noms d’humains féminins et masculins véhicule une représentation du football féminin comme la pratique féminine d’un sport masculin.

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