Oralité et transmission des langues dans un contexte diglossique : le cas de l’archipel du Cap-Vert: Politique linguistique familiale : oralité et transmission

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30 novembre 2021

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Cleudir Filipe da Luz Mota et al., « Oralité et transmission des langues dans un contexte diglossique : le cas de l’archipel du Cap-Vert: Politique linguistique familiale : oralité et transmission », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.nuo0pp


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Résumé Fr

Le Cap-Vert est un pays où le métissage est une caractéristique fondamentale. En effet, pendant la période coloniale (1460-1975), ces îles qui au départ étaient inhabitées, ont été peuplées par des individus issus essentiellement de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Portugal. La cohabitation entre diverses langues et cultures africaines et européennes est à l’origine de ce qui est aujourd’hui la langue capverdienne (désormais LCV), un créole de base lexicale portugaise. Il s’agit d’une langue essentiellement orale qui a le statut de langue nationale. En raison du contexte socio-historique dans lequel elle s’est formée, cette langue est le canal d’expression privilégié de la culture capverdienne. Étant donné la fréquence d’exposition relativement élevée, elle est aussi la langue de première socialisation des jeunes générations et est fortement liée à l’identité des Capverdiens, à leur vécu et à leur histoire. De son côté, la langue portugaise (désormais LP) jouit du statut de langue officielle et est utilisée entre autres, dans l’enseignement et dans les médias. Bref, le pays est dans une situation de conflit linguistique (Haugen 1966, Aracil 1976) ou de diglossie (Ferguson 1959, Fishman 1967) car la LCV reste à l’écart des situations formelles de communication (Veiga 2004, Delgado 2008, Lopes 2016, Da Luz Mota 2019), et ce même après que le gouvernement ait explicitement manifesté son désir de l’officialiser en parité avec la LP. Dans le cadre de notre intervention, nous nous intéresserons au rôle de l’oralité dans la préservation de la LCV, plus particulièrement à l’importance des différentes formes de « textualité » (Uzendoski 2012) dans une situation de diglossie. Par le biais d’une enquête de terrain réalisée sur l’archipel, nous avons constaté que contrairement à la LP, les pratiques multimodales contribuent à ce que la LCV soit très présente dans l’univers familial et figure au sommet de la chaîne de transmission des langues. elle a pu faire face à une longue période de stigmatisation et d’interdictions.

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