Don cérémoniel, paradoxe de l'altérité et reconnaissance réciproque

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2014

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Marcel Hénaff, « Don cérémoniel, paradoxe de l'altérité et reconnaissance réciproque », Revue d'éthique et de théologie morale, ID : 10670/1.nvnyoi


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L’exigence de reconnaissance réciproque éclaire la nature même du don cérémoniel en tant que ce type de don est d’abord une procédure d’alliance entre deux partenaires ou deux groupes susceptibles de s’opposer. En cela le don cérémoniel se différencie profondément des deux autres principaux types de don : le don gracieux unilatéral et le don solidaire mutuel. Le don cérémoniel est au cœur de la vie sociale des sociétés traditionnelles, car il est au cœur de l’alliance exogamique. Il vise à surmonter l’altérité radicale de deux groupes, mais doit en même temps affirmer cette altérité (le même ne saurait s’unir au même comme le postule la prohibition de l’inceste). Il faut que l’autre soit en quelque sorte radicalement autre pour que l’alliance soit possible i. e. légitime. Du point de vue logique, cette relation de réciprocité est à la fois une relation interne d’implication et une relation non prédictible de contingence ; donc à la fois analytique selon un point de vue et synthétique selon un autre. C’est ce que suppose le geste de reconnaissance à la fois exigible et libre. La réponse à construire pour assumer et surmonter ce paradoxe passera par les approches de Mauss, Lévi-Strauss, Peirce, Wittgenstein.

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