20 août 2020
Marie-Françoise Alamichel, « Les trois poètes et la paix : Gower, Hoccleve, Lydgate. », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.nxcvip
John Gower (In Praise of Peace), Thomas Hoccleve (Regement of Princes) et John Lydgate (Praise of Peace) ont clairement ancré leurs odes dans l’actualité réclamant une paix qui, elle, n’était pourtant visiblement jamais d’actualité. Chacun à son tour, avec l’espoir qu’apporta chaque nouveau roi, demanda à son souverain une nouvelle politique, une nouvelle façon de traiter l’Angleterre et les nations chrétiennes dans leur ensemble. Tous les trois se placèrent très concrètement en tant que figures morales, en tant que conseillers et guides des souverains. Ce rôle n’est pas sans ambiguïté et l’engagement des artistes fut nécessairement limité. Les trois poètes ne pouvaient pas écrire que les campagnes militaires de leurs mécènes étaient détestables. Ils n’oublièrent d’ailleurs pas de célébrer les faits d’armes et victoires de leurs rois et bienfaiteurs. Leur discours est donc général, fondé sur le message évangélique – idéal sûr et inattaquable – et la leçon est d’ordre purement éthique.