La Cabale de Jean Thenaud, un éclairage sur le Chiffre de François Ier

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3 octobre 2014

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François Parot et al., « La Cabale de Jean Thenaud, un éclairage sur le Chiffre de François Ier », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.nxs21h


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Dans l’emblématique de François Ier, à côté de sa devise, de son monogramme et de quelques autres emblèmes, son chiffre tient une place aussi discrète qu’énigmatique. Le chiffre va bien au-delà du monogramme : il est l’expression résumée d’un nom, d’une image, d’une idée et est conçu comme un mystère. Marie Holban et surtout Anne-Marie Lecoq ont, par le passé, avancé plusieurs hypothèses quant à son interprétation, en faisant appel notamment, et pour des raisons différentes, à Jean Thenaud. Cet emblème est connu en très peu d’exemplaires sur quelques objets personnels de François Ier. Depuis les travaux de ces deux auteurs, nous en avons mis en évidence une trentaine de représentations sur la lanterne et des huisseries du château de Chambord. Ce monument, édifié à partir de septembre 1519, est donc actuellement une référence essentielle pour l’étude du chiffre royal. A cette date, le roi fête son vingt-cinquième anniversaire et concomitamment au lancement de ce qui sera l’œuvre architecturale majeure de son règne, il commande au franciscain Jean Thenaud, rhétoriqueur des Angoulême, un ouvrage sur la cabale et nomme, sur le chantier même de Chambord, le mentor de Thenaud, François de Moulins de Rochefort, grand aumônier de France. Reprenant donc les arguments de Marie Holban et Anne-Marie Lecoq, à partir d’une relecture de l’œuvre de Thenaud, nous avons identifié, particulièrement dans son Traité de Cabale, mais aussi dans son second tome des Triumphes des Vertuz (Justice et Tempérance - 1519) de nouveaux éléments permettant de faire progresser de manière significative le débat. Certains de ces éléments sont également corroborés par notre étude du décor sculpté du château de Chambord. Il ne sera pas question d’aborder la signification exhaustive de ce chiffre ; nous nous contenterons d’une part de démontrer une de ses fonctions : celle de monogramme à sens multiples, faisant appel à des composants hébraïques et kabbalistiques. A cette occasion, nous mettrons en évidence une évolution graphique du chiffre qui semble bien aussi devoir à Jean Thenaud. D’autre part, nous aborderons un second niveau d’interprétation, également à attribuer au rhétoriqueur franciscain. D’ordre anagogique, il réfère à la hiérarchie angélique dionysienne faisant du chiffre royal un résumé visuel de cette doctrine, procédé pédagogique connu par ailleurs, habilement adapté à l’édification du monarque.

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