15 avril 2020
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/publicDomain/
Thierry Lejars et al., « Contribution à la connaissance des armes et équipements guerriers de la nécropole de Casabianda à Aléria (Corse) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.nxwtvh
J. et L. Jehasse, qui ont exploré la nécropole entre 1960 et 1980, ont fortement insisté sur la situation de carrefour d’Aleria, qui a vu se succéder, ou même se côtoyer, Grecs, Étrusques, et Puniques avant que Rome ne s’impose en 259. Si les vestiges matériels se prêtent difficilement à une lecture ethnique, ces témoins trahissent néanmoins une diversité d’origine, laissant entrevoir un nœud de connexions autrement plus vaste ouvrant sur l’ensemble de la péninsule italique, mais aussi sur les mondes gaulois et ibérique, sans oublier la Corse elle-même. L’étude des mobiliers métalliques, des armes en particulier, devrait permettre d’éclairer ces problématiques de réseaux d’échanges et de transferts. Or, si J. et L. Jehasse ont consacré de nombreuses pages à l’étude des formes céramiques, en particulier des productions attiques, le métal n’a le plus souvent fait l’objet que de descriptions sommaires. Le catalogue des tombes et des mobiliers demeure aujourd’hui encore notre principale source d’information. Cette étude préliminaire est l’occasion de dresser un premier bilan chiffré des assemblages avec armement à partir des données publiées. Cet état des lieux est complété par des études ponctuelles de mobiliers d’origine insulaire. On reviendra ici aussi sur une petite série de poignards et coutelas de la période la plus ancienne, illustrant les réseaux d’échanges avec les diverses aires culturelles de la péninsule italienne.