Laure Quenouelle-Corre, directrice de recherche CNRS et spécialiste de l’histoire économique et financière contemporaine s'exprime sur son parcours et sur sa passion pour l'histoire orale

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Laure Quenouelle-Corre, directrice de recherche CNRS et spécialiste de l’histoire économique et financière contemporaine revient sur son parcours professionnel. Après des études en sciences politiques et en histoire, Laure Quenouelle-Corre entre dans la vie active en travaillant dans différents secteurs, édition, journalisme, communication politique. Puis chargée, par le Comité pour l’histoire économique et financière de la France (CHEFF), d’effectuer des entretiens pour le compte du ministère des finances, elle s’intéresse à l’histoire orale notamment sous l’égide de Florence Descamps à partir de 1989. En 2000, elle soutient sa thèse de doctorat "Entre modernisation et recherche de l'équilibre : la direction du Trésor 1947-1967" sous la direction de Patrick Fridenson à l'EHESS. A ce sujet, l’historienne fait une comparaison entre l’écriture plutôt aisée de cette thèse et celle plus complexe de l’Habilitation à diriger des recherches, qu’elle passe en 2012. Son sujet porte sur l’histoire de la place financière de Paris, objet de ses recherches depuis 2002, et elle souligne la place importante de l’histoire orale dans sa méthodologie de recherches. Elle explique notamment le traitement de ses entretiens par la réécoute, la prise de notes, la citation exacte des propos de ses informateurs. Selon elle, les archives orales constituent de plus en plus et ce, surtout depuis quelques années, une pratique courante dans la recherche en économie et en politique. L’année suivant son HDR, Laure Quenouelle-Corre devient directrice de recherche au CNRS. Elle est présidente de la section 33 (Mondes modernes et contemporains) du Comité national de la recherche scientifique et cette fonction lui permet de découvrir nombre de projets de recherche très intéressants. Revenant sur l’histoire orale, elle évoque les fonds d’archives des banques, l’utilisation de la video pour les entretiens dont elle dit qu’elle apporte une dimension supplémentaire par la captation du langage gestuel. Sa collaboration avec Florence Descamps continue et les historiennes sont en train de travailler à un projet commun. Lorsque que Laure Quenouelle-Corre fait le bilan de son parcours, elle l’estime satisfaisant et épanouissant en apportant une nuance au sujet de la dimension internationale qu’elle n’a pas assez développée selon elle.