Une littérature de jeunesse au risque ludique de la dyslexie

Résumé Fr

Considérant que tout jeu de mots exploite des propriétés fondamentales du système de la langue elle-même aux plans phonique, morphologique, sémantique ou graphique, on examine l’usage qu’à destination de tout jeunes lecteurs en propose, avec un grand succès de librairie, l’œuvre de Pierre Élie Ferrier, dit Pef, depuis bientôt quarante ans. Nombre de métaplasmes (par métagramme, prosthèse ou épenthèse, aphérèse ou syncope) se combinent là avec certains mots-valises qui, toujours immédiatement intelligibles, assurent une lisibilité aussi déviante, au vu des normes scolaires, qu’optimale. On s’intéresse ensuite à la textualisation du procédé, à sa mise en récit ou en dialogue, comme au rapport entre paronomase et dysgraphie. Enfin l’image, qui accompagne page après page cet étonnant foisonnement ludique, permet-elle de comprendre en quoi les mots tordus, une fois illustrés, résistent à toute tentative de traduction. L’idiosyncrasie intransitive, voilà bien une forme absolue de créativitélinguistique.

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