2020
Cairn
Romain Waroquier, « La principauté de Vermandois, Valois et Montdidier au XIIe siècle : formation et physionomie d’un espace politique », Revue du Nord, ID : 10670/1.o15s70
Issue de la fusion entre les possessions originelles des comtes herbertiens et les domaines picards de Raoul IV de Crépy, que les Vermandisiens ont acquis par mariage, la principauté de Vermandois, Valois et Montdidier devient un espace politique de premier plan dans la France septentrionale du xiie siècle. Le domaine et la mouvance féodale des comtes de Vermandois s’étendent essentiellement dans les vallées de la Somme et de l’Oise, articulés autour des lieux centraux qu’étaient Saint-Quentin, Péronne, Chauny, Roye et Montdidier, auxquels il faut ajouter les importants biens acquis en Valois et concentrés autour de la forteresse de Crépy-en-Valois. L’autorité comtale y est forte, même s’il existe des poches d’autonomie seigneuriale (Ham par exemple). Les comtes ont également organisé une gestion différenciée de leurs terres. Les biens et droits comtaux situés dans la partie nord de la principauté ont été abondamment inféodés à l’aristocratie régionale. À l’inverse, le Valois reste un espace directement contrôlé. Faisant preuve d’un grand pragmatisme politique, les comtes de Vermandois ont surtout cherché à stabiliser leur principauté plutôt qu’à étendre leur influence.