The poetics of complementation in the writing of Sony Labou Tansi after 1980. Towards an ecopoetics La poétique de la complémentation dans l'écriture de Sony Labou Tansi après 1980. Vers une écopoétique En Fr

Résumé En Fr

From the 1980s on, Sony Labou Tansi started denouncing the unbridled exploitation of Africa’s natural resources in his literary works by opposing natural cataclysms to the financial transactions of grotesque plutocrats. This Congolese writer’s novels, plays, poems and essays are as so many prophesies that expose and question a world that is undermined by extractive predations, financial scheming and all the waste that is caused by universal “macdonaldisation”. It is particularly through his poetic work on nominal complementation that Sony seeks to disenchant the formulas of “capitalist witchcraft”. This grammatical form allows him to deconstruct neo-colonial discourse while offering him a syntactic place that favours arrangements with the earth. Finally, it also favours the new realisation of metaphors – what we call “vibrant metaphors” – that the writer crafts to emphasise the “magical dimension” of reality. Thus, we could say that Sony Labou Tansi invented a new writing style that we could describe as ecopoetic.

À partir des années 1980, les œuvres de Sony Labou Tansi dénoncent l'exploitation effrénée des ressources en Afrique en opposant des cataclysmes naturels aux tractations financières de ploutocrates grotesques. Les romans, pièces de théâtre, poèmes et essais de l’écrivain congolais se donnent comme autant de prophéties qui révèlent et mettent en procès un monde miné par les prédations extractivistes, les magouilles financières et le gâchis de la « macdonaldisation » universelle. C’est en particulier par un travail poétique sur la complémentation nominale que Sony s’emploie à désenchanter les formules de la « sorcellerie capitaliste ». Cette forme grammaticale lui permet d’une part de déjouer le discours néocolonial et lui offre d’autre part un lieu syntaxique propice aux négociations avec la terre. Enfin, elle favorise la reconcrétisation des métaphores – ce qu'on a désigné comme des « métaphores vibrantes » – que l’écrivain forge pour rendre compte de « la dimension magique » de la réalité. Sony Labou Tansi invente ainsi un nouveau style d'écriture, que l'on pourrait qualifier d'écopoétique.

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